Bruno Mantovani

Fiche

  • Effectif instrumental
    Percussions et électronique
  • Durée
    16'
  • Date de parution
    01/01/1999
  • Dédicace
    à Philippe Hurel
  • Création
    29/09/1999
    Ircam, Paris
    Abel Billard (percussions), Ircam (électronique)

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Contacts

Les œuvres de Bruno Mantovani sont éditées aux Editions Henry Lemoine

Editions Henry Lemoine
27, boulevard Beaumarchais
75004 PARIS - France

Musique contemporaine
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Service orchestre
Tél. : 33 (0)1 30 90 56 36

Le Grand Jeu

Notice

Note

L’électronique de l'oeuvre a été réalisée dans les studios de l’Ircam.
Réalisateur en informatique musicale : Mikhail Malt


J'éprouve très régulièrement le besoin d'écrire une oeuvre pour instrument soliste. Généralement, c'est après avoir composé une pièce pour un large effectif que je me consacre à ce type d'exercice, qui sollicite une inspiration plus immédiate, plus spontanée. Cela me permet de maintenir un certain équilibre dans ma production entre des oeuvres "polyphoniques" qui nécessitent un grand effort d'écoute intérieure, et d'autres "monodiques", qui ont une véritable fonction de "divertissement" pour moi, car l'idée musicale y est présentée dans un état relativement synthétique, condensé. Une pièce soliste est propice à l'expérimentation, sur l'instrument auquel elle est destinée bien sûr, mais aussi sur le langage lui-même. Dans les différentes oeuvres présentées lors de ces deux concerts (à l'Ircam et à Edenkoben), la référence à l'improvisation est permanente, soit dans la recherche de gestes "naturels" et virtuoses (Bug, pour clarinette, Moi, jeu pour marimba), soit dans l'emprunt de formules mélodiques ou rythmiques à des répertoires populaires ne reposant pas sur l'écriture (le jazz pour Jazz connotation pour piano, la musique sud-américaine et le funk pour Le Grand jeu pour percussion et électronique). Mais l'acte compositionnel dépasse la transcription d'une improvisation imaginaire, dans la mesure où il permet de contrôler précisément l'organisation formelle, et donc de jouer efficacement sur l'imprévisible. Plus que pour tout autre effectif, le "solo" réclame que l'on se fixe des limites. Si le cadre structurel et dramatique est cohérent, défini, le discours pourra intégrer les éléments les plus hétéroclites sans que l'écoute n'entre dans une logique d'énumération, de rhapsodie. En l'absence d'une conception polyphonique du matériau, c'est l'articulation formelle qui justifie et qui donne toute sa nécessité à la thématique La plupart du temps, la composition de ces oeuvres a eu pour origine la rencontre avec un interprète (Jean Geoffroy, Jay Gottlieb, Philippe Berrod...). Autant dire que lors du travail d'écriture, l'image du musicien sur scène est constamment présente à mon esprit. La perception que je peux avoir du jeu du futur créateur de la pièce est donc un paramètre qui influence radicalement mon langage, voire mon propos poétique. Cet aller-retour permanent entre mon imaginaire "abstrait" et la représentation que je me fais du soliste qui porte l'oeuvre au concert est un formidable élément de motivation pour moi.

Bruno Mantovani

Index des œuvres
© Bruno Mantovani