Bruno Mantovani

Fiche

  • Effectif instrumental
    2 violons, 2 altos et violoncelle
  • Durée
    18'
  • Date de parution
    18/09/2013
  • Commanditaire
    Auditorium du Louvre, Villa Médicis (Rome), Wigmore Hall (Londres), Philharmonie du Luxembourg
  • Création
    11/10/2013
    Paris, Louvre, Auditorium
    Antoine Tamestit (alto), Quatuor Ebène

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Contacts

Les œuvres de Bruno Mantovani sont éditées aux Editions Henry Lemoine

Editions Henry Lemoine
27, boulevard Beaumarchais
75004 PARIS - France

Musique contemporaine
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Service orchestre
Tél. : 33 (0)1 30 90 56 36

Quintette

Notice

Depuis la deuxième moitié du 18ème siècle, le quatuor à cordes s'est imposé comme la formation de musique de chambre la plus prisée des compositeurs. Par son homogénéité sonore (toute relative, dans la mesure où un vrai effectif égal serait composé d'un violon, d'un alto, d'un violoncelle piccolo, et d'un violoncelle traditionnel), mais aussi par la doublure du violon qui éclaircit la polyphonie à quatre voix, le quatuor est devenu un "standard", une référence. Ecrire pour une formation de cordes qui n'est pas un quatuor pose donc la question de la nature même de cette formation, et du choix de l'ajout. L'exemple Schubertien, avec son Quintette à deux violoncelles, interpelle dans la mesure où l'instrument supplémentaire agit soit pour épaissir la texture en lui donnant une gravité singulière, soit comme un élément d'orchestration inouï (je pense évidemment aux pizzicati du mouvement lent de cette oeuvre). Pour les quintettes à deux altos, Mozart, Mendelssohn, et Brahms nous ont légué des chefs d'oeuvres qui nous apprennent beaucoup sur la sonorité générale de cet effectif. Le fait de doubler l'alto isole encore plus le violoncelle qui, par son registre, devient une forme de pilier harmonique sur lequel se déploie soit un dialogue à quatre, soit un jeu de questions - réponses opposant deux des instruments aux deux autres. C'est pour cela que j'ai éprouvé le désir d'écrire un quintette à cordes réunissant un alto et un quatuor traditionnel : pour jouer sur les différentes combinaisons instrumentales ou textures qui peuvent être soit cohérentes, soit conflictuelles, tout en créant l'illusion d'un "quatuor étendu".

La pièce débute par une longue mélopée à l'unisson qui progressivement est ornementée. Par la suite, la texture s'épaissit, les cinq entités ayant chacune son individualité mais restant dans une logique de cohérence par rapport à la globalité. C'est alors que des oppositions internes apparaissent (notamment un dialogue entre deux groupes formés par un violon et un alto). Ainsi passe-t-on de la cohésion au contrepoint. Les idées musicales semblent déterminées par l'évolution de la texture, elle-même étant souvent très continue. En effet, à plusieurs reprises, le quintette évolue selon un processus d'interpolation (passage progressif et linéaire d'un accord de cinq sons à un autre accord de cinq sons par des glissements). Ce quintette est donc une oeuvre relativement linéaire et monolithique, mais il laisse aussi la place aux cadences solistes virtuoses (destinées aux altos).

Commande de l'auditorium du Louvre, de la Villa Médicis à Rome, du Wigmore hall de Londres et de la Philharmonie du Luxembourg, ce Quintette à cordes est dédié à Antoine Tamestit et au quatuor Ebène.

Bruno Mantovani

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© Bruno Mantovani